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L'aventure de l'adoption: une histoire d'Amour...

Au sens étymologique, l’adoption, terme d’origine latine, signifie choisir, faire sien un enfant qui n’est pas né de soi. Aujourd’hui l’adoption a subi une évolution dans son esprit même. Elle a un double but : donner un enfant à une famille sans (ou avec) progéniture mais surtout donner une famille à un enfant orphelin ou abandonné.

L’adoption est donc une histoire d’amour, une aventure familiale qui naît de la rencontre de deux attentes : celle d’un enfant sans famille et celle d’une famille prête à l’aimer. Ce besoin d’amour est l’une des nécessités les plus impérieuses de l’être humain car l’Homme a besoin d’aimer et de se sentir aimer pour exister.

Mais si l’adoption est une aventure humaine elle est aussi un mécanisme juridique régit par des règles et des lois qui visent d’abord et avant tout la protection de l’enfant et le respect de ses droits. Ainsi l’adoption peut se définir comme un acte juridique visant la création d’un lien de filiation entre deux (ou plusieurs) personnes qui ne sont pas parents par le sang. L’adoption est donc l’inscription d’un enfant dans une nouvelle filiation qui n’est pas celle de la biologie et celà a toute son importance ...

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L'adoption est une affaire de patience, de coïncidence, d'attachement, d'identification et d'affection. Après une période de démarches et d'incertitude, lorsqu'un projet d'adoption se concrétise, l'aventure peut commencer. Après une période d'attente parfois assez longue, l'enfant finit par arriver. Même si elles ont fait l'objet de certaines discussions, se posent alors différentes questions comme si l'adoption exigeait plus des parents adoptifs que des autres parents. Avec l'arrivée d'une nouvelle personne dans la famille, la faculté d'adaptation est primordiale, tant pour les parents que pour les enfants.

 

La majorité des enfants adoptés sont des enfants "désirés".

Cette affirmation semble plus aléatoire pour les enfants biologiques. Il n'y aurait cependant pas de corrélation significative entre l'adoption et le désir d'enfant, mais plutôt entre les troubles identitaires de l'enfant adopté et la question de l'abandon traumatique. De l'enfance à l'adolescence, l'intérêt de l'enfant envers son adoption varie suivant ses phases de développement et de structuration psychique. D'une étape à l'autre, l'enfant acquiert de nouvelles capacités cognitives et structures psychosociales.

L’enfant doit s’inscrire dans le mythe familial et les parents doivent lui offrir cette place. « Adopter c’est prendre un enfant pour le sien et prendre des parents pour les siens ». Mais il faut garder à l'esprit que adoption ne peut marcher que si l’enfant adopte ses parents adoptifs en retour.

C'est comme pour tout dans la vie, encore une fois, il faut y croire !!!

La filiation adoptive est une filiation vulnérable qui ne va pas toujours de soi et peut mettre en difficultés l’évolution de la parentalité. Pour autant, malgré toutes les tribulations qu'elle engendre, l'adoption n'est pas un traumatisme en soi...

Indépendamment des risques de développer un trouble de l'identité, le fait d'avoir été adopté représente une nouvelle chance pour l'enfant. Le traumatisme psychique dépend davantage des circonstances de l'abandon (parfois un mal nécessaire, peur de l'abandon), que des conditions de l'adoption. Indicateur de risque et de vulnérabilité psychique, ce traumatisme primaire implique une certaine bienveillance dans la manière dont abordé et pris en charge l'éventuel trouble identitaire ou une personnalité « état limite » de la personne adoptée.

La question d'identité est fondamentale à l'épanouissement d'un être.

Cette question est probablement centrale chez les personnes adoptées qui peuvent se retrouver soit dans un processus d'acculturation, soit confrontées à un dédoublement culturel et identitaire renforcé.

Certains enfants, surtout au moment de l'adolescence ou à l'âge adulte, expriment le souhait de retrouver la trace de leurs origines et de leur histoire. Même si aucune étude n'existe, il semblerait qu'au moment de l'adolescence apparaissent plus de difficultés chez les enfants adoptés que chez les autres, surtout dans les situations d'adoption internationale. Ces enfants reprochent parfois à leurs parents adoptifs d'avoir modifié le cours de leur destin, sans qu'ils aient eu la possibilité de donner leur avis.

Chaque cas est particulier et il importe de ne pas généraliser.

Qu'on se le dise...dans l'adoption, les réussites dépassent amplement les échecs. Les problèmes lorsqu'ils apparaissent, sont également liés à la même crise d'adolescence que d'autres jeunes traversent avec leurs parents. Malgré des situations relativement satisfaisantes, l'enfant adopté une fois adulte ou parent se révèle parfois plus tard avec un mal-être profond qu'il ne s'explique pas toujours. A l'occasion, c'est un événement particulier qui déclenche un nouveau questionnement. En devenant parent à son tour, la personne adoptée se pose de nouvelles questions. La plus fréquente est celle de l'identité entraînant son lot de recherches et d'enquêtes sur ses origines. En parallèle, les parents adoptifs vivent parfois difficilement certaines questions de leur enfant adopté, notamment parce qu'ils n'ont pas beaucoup de réponses à lui offrir.

 

"La Famille est plus qu'un ADN"
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Qui suis-je ? D'où je viens ?

Indépendamment de repères psychoaffectifs dont ils ont bénéficié dans leur foyer adoptif, les personnes qui souhaitent connaître leurs origines sont en quête de sens. Cette quête de sens est diverse et varie d'une personne à l'autre. L'affection, elles l'ont reçues auprès de leur famille adoptive. Elles recherchent encore moins un héritage.

L'adoption n'est pas forcément une double fatalité. Tous les enfants adoptés ne présentent pas des troubles psychologiques significatifs d'une quête éperdue d'identité autour de la question des origines. Si certains entreprennent des recherches sur leurs origines, d'autres vivent de manière épanouie auprès de leurs parents de cœur. Ils savent quel sens donner à l'énigme de leur abandon, sans pour autant avoir renoncé à cette part d'eux-mêmes et à cette histoire qui les a lié à d'autres parents que ceux de leur naissance.

Vous l'aurez compris, en termes d'évolution psychologique, d'identité, d'attachement et de filiation, l'enfant adopté ne diffère pas outre mesure des enfants issus de parents biologiques. Inscrit dans une autre généalogie et reconnu légalement, il connaît une histoire singulière articulée à une double référence parentale.

-Marion FJ -

 

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